sol. Elle n’osait diminuer son train de maison dans la crainte d’effrayer ses créanciers.
Enfin les lettres du comte arrivèrent toutes à la fois ; l’irrégularité des postes était seule cause de leur retard : elles annonçaient plusieurs envois d’argent considérables. Malheureusement le banquier Fontana, auquel ils étaient adressés, ne se trouvait pas à Pétersbourg.
» Je crains en vérité, écrit-elle, qu’il ne soit arrivé quelque malheur à Fontana, ce qui en serait un bien grand pour nous. Je ne conçois pas que ma santé résiste à tant de chagrins, que je suis obligée de renfermer et que je ne puis confier à personne. Je vois par tes différentes lettres que d’importantes affaires occasionnent ton séjour en Ukraine, rien de plus raisonnable et de plus juste ; mais je vois aussi qu’après les contrats il n’est pas sûr que tu puisses me rejoindre, cela me détermine absolument à partir. Je n’attends donc que les fonds pour pouvoir payer ce que je dois personnellement.
» J’ai reçu une lettre d’Hoffmann, il me mande