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APPENDICE.

La comtesse reccvait de son mari 8 000 francs par mois pour la tenue de sa maison ; là-dessus elle payait les gages d’un cuisinier, de deux marmitons, un crédencier, un sommelier, un frotteur, deux laquais et un maître d’hôtel. Elle payait sur son revenu personnel : une première femme de chambre, deux secondes, deux filles de garde-robes et une femme de charge.

Le comte payait la dépense des écuries : six chevaux, deux cochers, quatre palefreniers, deux chasseurs ; il payait également ses deux valets de chambre. Cela faisait en tout vingt-cinq domestiques, plus deux secrétaires et un intendant.


La toilette et les fantaisies de la comtesse étaient prises sur son revenu particulier. Les effets personnels dépassaient en quantité et en élégance tout ce que l’on peut imaginer.

Note de ses effets, écrite de sa main, en 1809 :

 
Un trousseau complet de 200 000 francs, y compris les déshabillés du matin.
12 garnitures dentelles point d’Argentan, 2 dessus de toilette et à couvre-pieds idem.
12 garnitures de valenciennes, 2 dessus de toilette, 2 couvre-pieds idem.
50 habillements complets avec coiffure assortie.
200 paires de souliers et 200 paires de bas de soie.
200 garnitures de rubans satin et autres.
200 plumes ou aigrettes.
300 paires de gants.
50 sultans parfumés.
25 corbeilles et 150 sachets parfumés.
100 paires de jarretières et 6 caisses de fleurs artificielles.


Ses camisoles de nuit étaient en taffetas blanc et la description de ses bas, brodés et à jour, occupe quatre pages ; il y en avait plus de deux cents paires.


Quant à ses bijoux, ils étaient dignes d’une reine ; en voici les principaux :