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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

le divorce, sur la promesse faite par la Grande-Chambellane d’y consentir, sur l’abandon qu’il lui avait fait de son fils moyennant cette promesse et sur les avantages pécuniaires qu’i] était prêt à accorder encore.

L’entretien fut long : vainement Anna tenta de provoquer un mouvement de tendresse ou de pitié, le comte demeura glacé, ils se séparèrent en prenant rendez-vous pour le lendemain. Hélène attendait avec une fiévreuse impatience le résultat de cette première entrevue, son mari lui écrit :

« Tu conçois aisément, ma chère Hélène, que les premiers moments ont été donnés à la surprise, à la gêne et peut-être à l’espérance d’un retour, mais mon inébranlable fermeté ayant fait disparaître tout espoir, après quelques instants donnés à la décence, à l’amour-propre ou peut-ètre à la faiblesse, il faut que je rende justice à la Grande-Chambellane, ma bonhomie, ma franchise, quelques sacrifices d’intérêt peut-être, ont provoqué de sa part la douceur, la facilité et la raison qui nous conduiront après tant d’entraves à une heureuse fin, ce qui me met au comble du bonheur ! »