Page:Pernette du Guillet - Rymes, Tournes, 1545.djvu/37

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Ou qui le dict d’un faulx semblant ?


L’une vous ayme, & si ne peult sçavoir
Qu’Amour luy soit ou propice, ou contraire :
L’autre envers vous faict si bien son debvoir,
Que plus ne sçait, ou vous doibve complaire.
Or je demande en si doubteux affaire
A quelle plus debuez estre tenu ?
Car celle là d’un cueur simplement nu
Pour vous se oublie, & pour soy pensive est ;
Et ceste cy, taschant par le menu
A vous gaigner, de son bien se desvest.


Or bien, puis qu’ainsi le voulez,
Soit faict, sans y contrevenir :
Mais si au ranc des desolez
Il me fault par ce point venir,
Je vous supply vous souvenir
De regarder plus amplement,
Que tel en son dire amplement,
Comme contre moy remply d’ire,
Et qu’il ne dict rien simplement,
Que je n’entende, qu’il veult dire.


Dames, s’il est permis,