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DEUXIÈME PARTIE


À l’ombre, sur l’herbe rase du pré, Lalie avait entrepris de mener une danse-ronde. De sa main droite elle tenait la main de Jo et, de sa main gauche, elle soutenait Zine, la poupée de bois. Elle avait mis à Jo une couronne de joncs ; sur le cœur de Zine elle avait attaché, avec un brin de laine, un gros bouquet de marguerites. Et c’était la noce.

« Derrièr’chez nous dort un étang,
« C’est le vent, c’est le vent frivolant !
« Deux beaux canards vont s’y baignant,
« C’est le vent qui vole…


Ici, Lalie ne savait plus.

— Nêne, comment dis-tu, après ?

Madeleine, penchée sur son lavoir, chanta :

« C’est le vent qui vole, qui frivole,
« C’est le vent, c’est le vent frivolant !