tations, pendant lesquelles Vépry me serrait
toujours de plus près : ma main par bienséance
essayant de l’éloigner, ne s’avisa-t-elle pas de
rencontrer la branche de discorde ? La balle,
comme on dit, cherche le joueur. Mais cela est
affreux, lui dis-je ! Comment, encore !… On n’a
jamais rien vu de pareil… Quelle est votre idée ?
Et tout en me rapprochant : ah Ciel ! vous me
faites peur ! quelle effronterie…! Je n’aurais
qu’à vous laisser faire !… Je vais appeler : que
je suis malheureuse ! je ne souffrirai jamais…
Vous abusez de ma facilité… Et effectivement
ce n’était plus Cécile craintive, mais un lutin,
qui faisait rage. Il voit enfin mon trouble, il en
profite ; il m’embrasse et cherche son pardon
dans une mer de délices, où nos âmes échangées,
confondues, partagent la même ivresse.
Que n’êtes-vous durables, précieux moments,
qui égalez les mortels aux Dieux !
On s’imagine bien qu’avant d’en venir à quelque éclaircissement nous accordâmes tout à notre première ardeur ; nos transports réitérés cimentèrent notre amour ; je me livrai sans réserve à ses caresses. Dès lors nous établîmes entre nous cette liberté si chère à deux cœurs faits l’un pour l’autre. Après avoir ri quelque temps du rôle qu’il devait avoir eu tant de peine à soutenir pendant cinq mois, je voulus