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DE JULIE


du soir j’entendis en bas quelque émeute, je fis monter une servante, qui m’apprit qu’on avait voulu assassiner un homme dans le quartier : cette nouvelle, qui par elle-même n’avait rien d’intéressant pour moi, m’effraya cependant ; je me couchai avec toute l’impatience possible d’être au moment de pouvoir joindre Vépry. Ayant le lendemain matin demandé qu’on me fît monter mon commissionnaire, on me dit qu’il était en prison, et qu’il avait été arrêté la nuit par la patrouille. Fâchée de ce contretemps, je pris le parti d’attendre jusqu’au soir ; mais ne pouvant, vers les deux heures, résister à mon impatience, je descendis en bas, où je donnais déjà ordre qu’on m’en trouvât un autre, lorsque je vis entrer le lieutenant de la maréchaussée, suivi de quatre hommes, qui, m’ayant demandé mon nom, me signifia que j’eusse à le suivre. Quel moment ! Plus saisie qu’effrayée je tombai de mon haut ; la première réflexion cependant me rassura : tout bien examiné, je me persuadai que c’était quelque méprise. On me fit entrer dans une chaise à porteurs qui m’attendait à la porte, et l’on me conduisit en prison.

Quelque peu de sujet que j’eusse de m’alarmer, j’y passai le reste de la journée dans un état pitoyable. J’appris enfin le lendemain le