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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/134

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à travers les cactus

compagnon, scrupule extraordinaire, inouï, incompréhensible, et qui parvint pourtant à nous arrêter, malgré notre soif devenue affreuse.

— On nous a dit que certaines eaux étaient malsaines et donnaient la fièvre, dis-je à mon compagnon.

— Oui, répondit Van Marke, et c’est justement dans la montagne.

— Diable, si nous allions, dans l’état où nous sommes, nous donner quelque fièvre maligne. Comment faire ?

— Qui pourrait nous renseigner ? Il n’y a personne ici, dit Van Marke, comme moi arrêté par cette crainte ridicule.

— Et puis, repris-je, comment nous faire comprendre ? Les Arabes répondent bien à une demande appuyée d’un geste clair. Mais ici.

Justement, un Arabe gravissait lentement la côte et s’avançait vers nous.

Quand il fut arrivé, on l’accabla de gestes naturellement, pantomime qui dut lui paraître du plus haut comique et qui l’eût