Page:Perronnet - La Chanson de l'aubépin.djvu/12

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Loriot, (avec colère)

Oui... même que tu m'as appelé imbécile. (essayant de rire) Ah ! Dieu ! t'avais joliment raison ! ... j'étais joliment bête d'braire pour si peu.

Fanchette, (choquée)

Pour si peu ?

Loriot

Comm'si j'nétais pas sûr d'en r'trouver d'autres.

Fanchette

Voyez-vous ça ?

Loriot, (avec fatuité)

Car enfin, ma chère, ç'aurait été dommage qu'un beau garçon comm' moi... destiné à un avenir conséquent prenn' un' fille de rien... sans t'offenser, ma Fanchette !

Fanchette, (Furieux)

Un' fille de rien ! ah ! mais ! mais ! c'est trop fort !

Loriot, (à part)

Elle rage. (Haut) Quand j'pense que si je m'fusse épousé avec toi... c'était fini d'toutes ces jolies femmes qui d'vaient m'faire d'l'oeil par la suite.

Fanchette, (avec dédain)

Des jolies femmes ? toi qu'étais si timide ? si bête avec les filles ?

Loriot, (vivement)

Ça s'est passé !