Page:Perronnet - La Chanson de l'aubépin.djvu/6

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c'quil est d'venu ! Ah ! y d'vait croire que j'l'haïssais : j'lai fait enrager tant d'fois... histoire de m'donner des airs. (prêtant l'oreille) Allons. Bon ! v'la les autres qui s'disputent, à la cuisine... voyons voir quoi-qu'y-z'ont à s'chamailler comme ça. (Elle sort à gauche)


Scène 2.

Loriot, (arrivant par le fond. Toilette prétentieuse de 1828)

Personne ! Ouf ! Y m'semble toujours sentir quelqu'un derrière moi ! non ... ma vieille enjôleuse n'a pas pu m'suivre jusqu'ici... j'lai perdue d'vue au dernier relai, d'où j'arrive à pied... comprend-on ça ? une vieille veuve, chez qui j'entre comme domestique, et qui s'amourache de moi, au point d'vouloir convoler en secondes noces, à mon préjudice ? un instant ! la place était bonne, et les profits honnêtes... mais, pas d'ça Lisette ! Aussi, quand j'ai eu fait ma pelotte... j'ai décampé, malgré ses m'naces de m'courir après. Prétendre à un homme de m catégorie ! mame Grabouillot... une ancienne charcutière... soixante-huit