Page:Perrot - La Grève de Pordic ou la Pordicane, 1872.djvu/31

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Côtes de Pordic.


Plus modeste au midi circonscrit le rivage
Pordic aux bâtiments de pénible arrivage
Ce n’est pas que la mer ne lui verse ses eaux,
Et qu’à ses cent vallons elle fasse défaut.
Au contraire les flots et ses hauts promontoires
Vainqueurs de l’Océan, sont une de ses gloires.

Il est vrai que du Port tous les riches produits
N’abordent pas son sol : mais s’ils lui sont ravis,
Pour lui les grands aspects et la libre pensée
S y trouve plus à l’aise, et l’âme dégagée
De ses terrestres liens, vers le bien infini
S’élance plus légère et d’un vol plus hardi.

Ainsi l’on vit jadis un simple promontoire
Prendre une place illustre aux pages de l’histoire,
Aux lieux les plus vantés disputer leur renom,
Faire pâlir Athène et de son Parthenon,
Egaler sinon l’art, au moins la renommée.

Tous le nomment ce cap, que de la mer Egée
Viennent battre les flots, ce Sunium fameux