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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/187

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conjugale, de la présence perpétuelle de l’homme qui lui dérobait tout ce qui leur aurait permis de sympathiser et qui, néanmoins, la forçait à partager toutes les préoccupations, toutes les pensées qui justement étaient celles qu’elle eût voulu éliminer, elle redevenait jeune, gaie, insouciante.

À l’hôtel où nous résidions, elle se plaisait à s’habiller avec une élégance que son mari détestait, quoiqu’elle fût d’un goût irréprochable. Elle avait d’innocentes coquetteries de pensionnaire envers nos voisins. Elle avait loué un piano et découvrait avec ravissement que, malgré le long repos de ses doigts, son talent avait grandi, s’était mûri avec l’âge.

Tous ses malaises avaient disparu au bout de peu de jours.

J’avoue que le séjour à Saint-Raphaël l’automne suivant, ordonné par des médecins complaisants, conseillé par moi, n’était point d’une utilité absolue. Les docteurs obéissaient au vœu ardent de la pseudo-malade,