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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/401

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presque passionnément de percer les mobiles qui me poussaient à m’entourer de jeunes âmes joyeuses ou souffrantes. Du resto, elle était incapable de concevoir la très simple satisfaction que l’on éprouve à faire un peu de bien moral autour de soi, à prêter sa sympathie, à offrir ses bras et son cœur, maternellement.

Sa dot était médiocre et, comme elle était résolue à ne faire qu’un mariage riche, ou au moins fort aisé, elle se décida à se montrer peu difficile sur les autres qualités d’un fiancé qui posséderait les avantages pécuniaires qu’elle souhaitait.

Dès l’âge de seize ans, très mûre, très réfléchie, elle était en chasse.

Elle épousa, à dix-neuf ans, un gros garçon commun, timide, blafard, malsain, orphelin, unique héritier d’un fabricant de cires et cierges qui avait su créer en quarante ans de labeur acharné une industrie rapportant environ quatre-vingt mille francs.