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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/425

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La confiance d’Édith, son inclairvoyance envers son mari demeurèrent inébranlables, même lorsqu’à la mort de celui-ci il fallut bien reconnaître que leur ruine était à peu près consommée.

Jusqu’à son dernier jour, elle répéta obstinément à ses enfants, moins aveugles :

— Votre père était un homme parfait ; il a fait tout ce qui était en son pouvoir ; ce n’est pas sa faute s’il n’a pas eu de chance… d’ailleurs, il a dû rencontrer des gredins qui l’ont volé.

Et quiconque essayait de raisonner avec elle se voyait aussitôt arrêté.

— Ne me parlez pas de cela, ce n’est pas de ma compétence… Ce que Jules a fait était bien fait, voilà ce que vous ne m’ôterez pas de l’idée… C’était le chef de la famille et nous n’avions qu’à lui obéir.

Si elle ne fit pas le bonheur des siens, son caractère lui permit de goûter une paix précieuse. Elle était telle que le vrai marin qui,