de notoriété encore nulle ; la petite dot de Lucienne les préserverait à peine de la faim.
J’allai les visiter rue Campagne-Première et je fus émerveillée de l’ingéniosité de leur installation.
Ils n’avaient qu’une pièce, très vaste, presque entièrement vitrée, dont le sol était bitumé, et qui avait servi auparavant d’atelier à un menuisier. Il en restait une bonne odeur de sapin et de la sciure dans tous les interstices du sol et des murs.
Dans cette grande pièce, presque seul, Robert avait, à l’instar, des Japonais, construit des panneaux recouverts de toile peinte se déplaçant à volonté et découpant dans l’espace libre tantôt une chambre à coucher, un cabinet de toilette, une salle à manger ou un grand « hall ». La cuisine, représentée par un fourneau à gaz et un petit buffet contenant les ustensiles occupait un angle toujours fermé par des panneaux fixes.
Le loyer était des plus modestes.