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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/519

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tez, hélas ! en vous, la preuve des griefs que vous avez contre votre mari.

Son teint pâle s’empourpra ; elle s’écria douloureusement :

— Envisagez-vous l’abîme de fange dans lequel il faudra me plonger ?

— De deux enfers, celui dont on voit la sortie n’est-il pas préférable ?

Elle eut un élan.

— Oui, oui, vous avez raison !… oh ! s’enfuir !… il le faut, je le veux !

Et, dès le lendemain, elle confiait sa cause à un homme de loi. Nous dûmes batailler énergiquement pour obtenir sa liberté, ainsi que les compensations auxquelles elle avait droit ; et, encore, ne les conquit-elle qu’au prix de multiples insultes et blessures.

N’importe ; elle acquit à la fin le droit précieux de souffrir en paix, et encore aujourd’hui elle s’applaudit de sa détermination.

Il est des cas où il ne faut pas craindre de trancher dans le vif.