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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/527

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défendu. Si le mari, comme il arrive en général, ne se doute aucunement de l’écart momentané de sa femme, une paix réelle, solide, peut s’établir dans le ménage, justement créée et affermie par l’expérience plus ou moins cruelle qu’acquit la femme ayant failli.

Lorsque l’époux sait, la situation est plus compliquée : l’homme étant imbu d’une vanité qui ne lui permet pas de pardonner entièrement, du fond de l’âme, à la femme d’avoir pu lui préférer un autre homme.

Pourtant, cette vanité lui sert aussi à guérir sa blessure, en lui persuadant que son mérite, un instant méconnu, lui a reconquis sa femme — alors qu’en réalité elle revient au mariage par écœurement et philosophie, convaincue, que la perfection humaine, et en particulier la perfection masculine, est un mythe.

Je montrerai donc par quelques exemples de femmes très différentes qu’une faute peut être unique et n’avoir pas pour le ménage de conséquences fatalement désastreuses.