Aller au contenu

Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/599

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

et déclara qu’elle était résolue à se marier.

Cette scène demeura toujours inexplicable pour Mme Bernard, qui finit par la considérer comme un accident nerveux insignifiant.

Pendant la cérémonie, la mariée montra un calme parfait, et si elle ne parut guère démonstrative, cela n’étonna personne ; on la savait fort réservée, taciturne même. Son cousin Michel était présent, et sa gaieté ne dérida ni n’accentua la froideur de la jeune femme.

Un an s’écoula. Une fille était née aux : époux. Leurs rapports excitaient vivement les curiosités égrillardes de la société de X…

Leurs domestiques — principale source des racontars en province — disaient qu’aussi bien dans l’intimité qu’en public Séraphine et son mari se montraient plus que froids l’un envers l’autre, plutôt hostiles ; pourtant, les nuits étaient accidentées entre eux. Et cela, on le savait encore par les confidences échappées au baron, au cercle, entre hommes :