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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/649

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reux de celle de Clémence. Au jeune homme il paraissait tout simple que l’institutrice sans fortune, sans famille, à l’avenir obscur, se donnât toute à l’amour éphémère qu’il lui proposait. Du reste, il croyait accorder suffisamment, à l’amour-propre de sa pauvre amoureuse en lui affirmant que, s’il ne lui offrait point de l’épouser, c’est qu’il était décidé à ne se marier jamais.

Elle se défendit héroïquement. Elle l’aimait avec passion, mais le don de son être lui paraissait chose révoltante, impossible. À la vérité, elle laissait beaucoup prendre durant les rendez-vous clandestins qu’ils avaient la nuit, dans le parc, mais enfin, elle n’était point la maîtresse d’Olivier, et même, elle se refusait aux graves caresses.

Ce n’était d’ailleurs pas par calcul, mais par pudeur, par respect d’elle-même, par délicatesse invincible.

La conséquence de cette résistance fut qu’Olivier, un peu dépité de ne pouvoir la