Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 1re série, tome 33.djvu/210

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de Casteau-Cambresis, ladicte reyne d’Angleterre n’avoit point d’occasion de s’en despartir envers le roy Charles IX son fils, estant prince jeune qui ne l’avoit point offensée ; et que davantage elle decherroit de son droit de Calais par le traité fait audict Cambresis, si elle faisoit la première quelque innovation de guerre.

Or cela, comme j’ay dit, n’estoient que paroles et discours, car la guerre s’eschauffoit de tous les costez de la France ; et les levées que faisoit d’Andelot en Allemagne s’avançoient fort, tant des dix cornettes de reistres, qui faisoient environ deux mille six cens chevaux, que de douze enseignes de lanskenets, qui faisoient trois mille hommes de pied, sous la conduite du mareschal de Hessen, qui estoit un pauvre soldat.


CHAPITRE XIII.


Siège de Rouen et prise du fort Saincte-Catherine. Le Roy tasche en vain de l’avoir par composition pour la sauver du pillage. Le sieur de Castelnau Mauvissière traicte de sa rançon y et vient servir au siège. Pourquoy on ne voulait point forcer Rouen. Le roy de Navarre blessé au siege. Rouen pris de force, pillé nonobstant les ordres du Roy et les soins du duc de Guyse, et mesme par ceux de la Cour qui accoururent au butin. Le comte de Montgommery, gouverneur de Rouen, se sauve. Punition de quelques rebelles et huguenots. Modestie des Suisses au pillage de Rouen. Mort du roy de Navarre. Resolution du siège du Havre. Le sieur de Castelnau Mauvissière y est employé.


L’armée du Roy s’avançant, alla mettre le siège devant Rouen et au fort Saincte-Catherine, qui fut