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CHAPITRE VII.


Continuation de la haine entre ceux de Guise et l’Admiral. Pourparler de paix avec l’Angleterre, où le sieur de Castelnau est employé de la part du Roy. Voyage du Roy par toute la France pour affermir la paix des provinces. Negociations de la paix d’Angleterre conclue à Troyes. Difficulté terminée pour la prétention des Anglois sur Calais.


Voila comme l’on mesloit avec les affaires de la Cour toutes sortes de plaisirs honnestes ; mais, nonobstant cela, la haine de ceux de Guise contre l’Admiral demeuroit tousjours en leurs cœurs, et ne se pouvoit trouver aucun moyen de les contenter.

Sur ce temps arrivèrent nouvelles d’Angleterre à Smyth, ambassadeur, que la Reyne sa maistresse et tout son conseil estoient du tout disposez à faire la paix avec le Roy : et Smyth en eut tout le pouvoir avec Trokmarton, auquel, parce qu’il n’estoit pas agreable à Leurs Majestez, ils ne vouloient donner audience, et fut resolu au conseil qu’il ne seroit point employé en ce traité. De quoy ayant donné advis à Smyth, avec lequel j’eus quelque conference pour esbaucher les premiers commencemens de cette paix, il me dit qu’il ne pouvoit traiter luy seul, puisque la commission estoit aussi conjointement adressée à Trokmarton.

Ce qu’ayant redit à Leurs Majestez, ils remirent la chose à une autre fois ; et cependant la resolution fut prise, selon que la Reyne mere l’avoit projettée avec les