cours aux armes, et se portèrent les premiers à l’offensive, au lieu qu’ils devoient prendre asseurance en la foy du Roy, qui estoit le moyen de l’obliger davantage envers eux ; ou, s’ils ne vouloient du tout s’y fier, ils pouvoient se tenir sur leurs gardes sans commencer aucuns actes d’hostilité.
CHAPITRE IX.
Or en ces extremitez, pour tirer quelques fruits des allées et venues qui se faisoient en l’armée des huguenots, l’on leur fit proposer de faire arrester leurs reistres, et que le Roy feroit de mesme envers les siens qu’il joindroit bien-tost à Pont à Mousson. Mais tout cela ne servoit de rien, car ils ne vouloient pas perdre une heure de temps pour aller joindre le secours des leurs, comme ils firent, sans que le duc d’Aumale, le cardinal de Lorraine et tous ceux de Guise, qui avoient ramassé les forces de Champagne et de Bourgogne, et tous leurs amis et serviteurs, les pussent empescher