Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 21 bis.djvu/403

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Eusuite Sa Majesté fit une déclaration le 16 d’octobre, par laquelle elle fit savoir qu’en celle qu’elle avoit faite sur la détention de M. le prince, elle n’entendoit comprendre sous le nom des coupables des cas mentionnés en icelle, les princes, seigneurs et autres officiers de Sa Majesté, qui étoient partis de Paris le premier de septembre ; mais qu’elle les tenoit tous pour ses bons serviteurs, et vouloit qu’ils jouissent de ses grâces et faveurs, et exerçassent leurs charges ainsi qu’ils avoient fait auparavant. Elle en fit une autre particulière sur le sujet de M. de Longueville, qu’elle dit être assurée n’avoir eu aucune mauvaise intention contre son service, et ne l’avoir non plus entendu comprendre en sa susdite première déclaration.

Toutes choses, par ce moyen, sembloient être pacifiées, au moins pour quelque temps. Les places que tenoit M. le prince en Berri étoient toutes rendues à M. de Montigny, qui avoit été fait maréchal de France avec M. de Thémines peu après la détention de M. le prince ; Chinon, où Rochefort étoit allé pour s’enfermer, étoit aussi remis en l’obéissance du Roi, ledit Rochefort en étant sorti, non tant sur les lettres de M. le prince, que sur l’appréhension de l’événement du siége que le maréchal de Souvré avoit mis devant cette place, le gouvernement de laquelle fut donné à d’Elbène. Toutes choses étoient aussi rétablies en leur premier état à l’entour de La Rochelle, ceux de la ville ayant remis entre les mains d’un exempt du Roi le château de Rochefort dont ils s’étoient saisis, et le duc d’Epernon retiré ses garnisons de Surgères et Tonnay-Charente. Les