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nières et à ses formes : ce qui est impossible, que par des moyens qui sont encore plus contraires à l’inclination et aux maximes de Monsieur. Le quatrième parti, qui est celui que Son Altesse Royale suit présentement, est celui-là même qui lui cause les peines et les inquiétudes où elle est, parce qu’en tenant quelque chose de tous les autres il a presque tous les inconvéniens de chacun, et n’a, à proprement parler, les avantages d’aucun. Pour obéir à Monsieur, je vais déduire mes sentimens sur tous les quatre. Quoique je pusse trouver en mon particulier mes avantages dans le raccommodement avec M. le cardinal, et quoique d’autre part je sois si fort déclaré contre lui que mes avis sur tout ce qui le regarde puissent et même doivent être suspects, je ne balance pas à dire à Son Altesse Royale qu’elle ne peut sans se déshonorer prendre de tempérament sur cet article, vu la disposition de tous les parlemens, de toutes les villes et de tous les peuples ; et qu’elle le peut encore moins avec sûreté, vu la disposition des choses, celle de M. le prince, etc. Les raisons de ce sentiment sautent aux yeux, et je ne les touche qu’en passant. Je supplie Monsieur de ne me point commander de m’expliquer sur le second parti, qui est celui de s’unir entièrement avec M. le prince, pour deux raisons : dont la première est que les engagemens que j’ai pris en mon particulier, et même par son consentement, avec la Reine sur ce point, lui devroient donner lieu de croire que mes avis y pourroient être intéressés ; et la seconde est que je suis convaincu que s’il étoit résolu à se séparer du parlement, ce qui écher-