Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 46.djvu/384

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que l’on a faite sous son nom à l’Église. Je ne puis croire, messieurs, que le Saint-Esprit, qui vient de témoigner, par l’élection de ce grand et digne successeur de saint Pierre, une protection toute particulière à l’Église universelle, n’ait déjà inspiré dans le cœur de notre grand monarque des sentimens très-favorables pour le rétablissement de celle de Paris. Je ne fais point de doute que ce zèle ardent que j’ai fait paroître dans toutes les occasions pour son service n’ait effacé de son ame royale ces fausses impressions qui ne peuvent obscurcir l’innocence ; et je suis persuadé que dans un temps où l’Église répand avec abondance les trésors de ses grâces, la piété du successeur de saint Louis ne voudroit pas permettre qu’elles passassent par des canaux qui ne fussent pas ordinaires et naturels. J’ai toutes sortes de sujets de croire que mes grands vicaires sont présentement dans Paris ; que la bonté du Roi les y a rappelés pour exercer leurs fonctions sous mon autorité ; et que Sa Majesté aura enfin rendu la justice que vous lui demandez continuellement par tous vos actes, puisque vous protestez toujours, même dans leurs titres, que vous ne les faites qu’à cause de leur absence. Je leur adresse donc, messieurs, la bulle de notre saint père le Pape pour la faire publier selon les formes ; et au cas qu’ils ne soient pas à Paris (ce que j’aurois pourtant peine à croire), je l’envoie à messieurs les archiprêtres de la Madeleine et de Saint-Severin, pour en user selon mes ordres, et selon la pratique ordinaire du diocèse. Par le même mandement, je leur donne l’administration de mon diocèse en l’absence de mes grands vicaires, et je suis persuadé que ces résolutions vous donneront beau-