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la cour des aides descendroit au parquet du parlement ; et qu’en cas que le différent ne fût terminé, un président et deux conseillers de ladite cour viendroient au parlement en conférer.

Le lundi 8 mars 1649, de relevée, M. le premier président, messieurs le président Le Coigneux et Viole, président aux enquêtes, députés pour porter la réponse aux trois premières propositions faites par M. le duc d’Orléans, ont rapporté qu’ayant été trouver le jour d’hier ledit sieur duc d’Orléans, il leur ayoit témoigné n’être pas satisfait de la réponse faite sur l’une des propositions touchant la cessation de l’assemblée des chambres : ne voulant pas, que dans le dispositif de la déclaration qui devoit être concertée et publiée au lit de justice que le Roi désiroit tenir à Saint-Germain, où il devoit être fait mention de ladite cessation pendant le reste de la présente année, il fût fait aucune mention de l’exécution des déclarations des mois de mai, juillet et octobre derniers, mais seulement dans le narré. Que le Roi et la Reine et ledit sieur duc d’Orléans donnoient bien parole que lesdites déclarations seroient exécutées, et qu’en cas de contravention, le Roi en étant averti il y seroit remédié : mais qu’ils ne vouloient point absolument que la condition de ne point innover aux déclarations fût mise ni devant ni après ladite cessation d’assemblée accordée pour le reste de l’année ; qu’eux, députés, avoient proposé divers expédiens pour ne pas rompre sur une proposition qui ne touchoit que le parlement ; que lesdits expédiens par eux proposés étoient que l’on ne parlât point dans la déclaration de ladite cessation, mais que l’on se contentât d’en faire un article secret, et de se fier à la promesse verbale ou par écrit de tous les députés du parlement pour la conférence ; que lesdites déclarations étant entretenues et n’y étant innové, il ne seroit point fait d’assemblée pendant le reste de l’année, que pour la réception des officiers et mercuriales. Sur ce ont été lesdits expédiens examinés, ensemble un autre proposé par l’un des députés du parlement pour ladite conférence, qui étoit de mettre dans le dispositif de ladite déclaration qu’il ne seroit fait aucune assemblée de chambres pendant le reste de l’année, si ce n’étoit pour ladite réception d’officiers et mercuriales ; et qu’aussi il ne seroit innové aux dites déclarations. Mais comme ces expédiens au dire de mes-