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sieurs les présidens Le Coigneux et Viole, députés, n’étoient pas pour satisfaire audit sieur duc d’Orléans, la compagnie ayant délibéré ce qui étoit à faire en ce rencontre, a arrêté que ces mêmes députés retourneroient vers M. le chancelier et M. Le Tellier, députés dudit sieur duc d’Orléans, et insisteraient par tous moyens à ce que l’on se contentât de la réponse qu’ils avoient portée, ou que l’on prit un de ces expédiens. Ont été ensuite lus les articles dressés par les députés commis à cet effet.

Après la lecture est entré le sieur de Saintot dans l’assemblée, qui a dit que M. le duc d’Orléans attendoit réponse avec impatience. M. le premier président a dit qu’on la lui porteroit promptement. Lesdits députés étant partis de l’assemblée pour exécuter leur commission, a été fait lecture d’une lettre écrite par le prévôt des marchands de Paris, aux échevins députés pour la conférence, et ensuite d’une autre écrite par M. le président de Bellièvre à M. le premier président.

Après la lecture desdites lettres a été prié M. de La Nave conseiller en la cour, de porter celle. de M. le président de Bellièvre à messieurs les présidens Le Coigneux et Viole, pour la faire voir à M. le duc d’Orléans ; et la compagnie s’est levée.

Peu de temps après, M. le premier président a mandé tous les députés, qui se sont rendus chez lui environ les dix heures du soir ; et là rassemblés, à la réserve de M. le président de Nicolaï, qui étoit indisposé, M. le président Le Coigneux a rapporté qu’il avoit, avec M. Viole, été trouver M. le chancelier et M. Le Tellier, qui avoit insisté et représenté tous les expédiens proposés pour accommoder le différent qui s’étoit mû pour la proposition de la cessation des assemblées, et leur avoit dit que, pourvu que dans la déclaration ou l’on devoit faire mention de ladite cessation, il y eût des termes significatifs des véritables motifs que l’assemblée avoit eus pour se relâcher à ladite cessation, qui étoient l’exécution desdites déclarations des mois de mai, juillet et octobre derniers, les termes leur étoient indifférens ; mais que M. le chancelier leur ayant demandé si c’étoit leur dernière résolution, et ayant été trouver M. le duc d’Orléans, il leur avoit dit que l’intention dudit sieur duc d’Orléans étoit de ne rien changer : et qu’il ne vouloit pas que, dans le dispositif de ladite déclaration