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DE CONRART.

vérité parmi ceux qui ne le connoissoient pas particulièrement ; mais ceux qui le connoissoient assuroient qu’il ne l’étoit pas, mais qu’il n’étoit pas fort vigoureux, et que c’est ce qui avoit donné lieu à ce bruit. Sa femme soutenoit à sa mère et à tous ses parens que tant s’en falloit que cela fût ; que même il étoit fort vert-galant. Sa femme mourut fort jeune en 1661, avec une résolution du plus grand philosophe du monde. Elle lui a laissé une fille[1].

FRAGMENT

SUR MADEMOISELLE DE SCUDERI[2].


Le père de Sapho[3] étoit de Provence ; mais s’étant habitué en Normandie, où il eut des emplois considérables, et entre autres la charge de lieutenant du Havre-de-Grâce, place la plus importante de la province, sous l’amiral de Villars qui en étoit gouverneur, sa fortune étant bonne, il épousa une fille riche et de bonne naissance[4] ; mais le duc de Villars ayant succédé à l’amiral son frère en ce gouvernement, sa femme[5], qui étoit sœur de la duchesse de Beaufort, et qui s’est assez fait connoître à la cour et ailleurs,

  1. Marie-Elisabeth Du Bec, fille unique du marquis de Vardes, épousa, le 28 juillet 1678, Louis de Rohan-Chabot, duc de Rohan, prince de Léon. (Voyez les Lettres de madame de Sévigné, du 20 juin 1678, tome 5, page 333 ; Paris, Blaise, 1818.)
  2. Manuscrits de Conrart, tome 11 page 447.
  3. Le père de Sapho : Georges de Scuderi. On sait que le nom de Sapho et de dixième muse fut décerne par son siècle à mademoiselle de Scuderi.
  4. Elle s’appeloit Marie de Brilly.
  5. Sa femme : Julienne Hippolyte d’Estrées, femme de Georges de Brancas, duc de Villars.