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SUR CONRART.

particulièrement sur la journée trop célèbre du 4 juillet 1652, dans laquelle des magistrats, et plusieurs des principaux habitans de Paris, tombèrent victimes de nos discordes.

Ces relations ne m’ont présenté qu’un seul feuillet de relatif à l’Académie française. On lit, à la page 165 du tome 13, le projet du procès-verbal de la séance du 11 mars 1658, à laquelle assista la reine Christine. Conrart y rapporte plusieurs circonstances que Patru n’avoit pas fait connoître dans sa lettre à d’Ablancourt.

Ces feuilles, rapidement écrites, couvertes de ratures et de renvois, ne peuvent être des copies ; elles portent au contraire tous les signes d’un travail médité et approfondi : mais il falloit reconnoître la main qui les avoit tracées. Je ne pus d’abord former que des conjectures. L’écriture en étoit la même que celle d’une multitude de projets de lettres adressées par Conrart à diverses personnes. On pouvoit donc présumer que ces pages étoient aussi de l’écriture de Conrart.

Examinant ensuite le manuscrit 151 de la même bibliothèque, je trouvai à la page 75 du tome premier une lettre autographe de Godeau, évêque de Vence, adressée à Conrart, au dos de laquelle on lit ces mots : 22 janvier 1655. Réponse le 26 février. Ce fut un trait de lumière ; cette mention devoit avoir été faite par Conrart en répondant à son parent ; et je vis à l’instant qu’elle étoit de la même main que les relations éparses dans les divers volumes du manuscrit 902, et qu’un grand nombre de feuillets des deux recueils. Je reconnus alors qu’il existoit dans ce manuscrit deux sortes de pièces écrites par Conrart : les unes, à main posée, étoient des copies ou