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NOTICE
sur
VALENTIN CONRART
ET SUR SES MÉMOIRES.


Valentin Conrart naquit à Paris en 1603 ; il étoit le fils aîné de Jacques Conrart et de Peronne Targer, qui l’élevèrent dans la religion calviniste, qu’ils professoient. Conrart reçut en naissant le prénom de Valentin : c’étoit celui de son aïeul maternel[1], qui vraisemblablement lui servit de parrain. S’il falloit croire au récit de Borel, Conrart seroit issu d’une famille noble et ancienne du Hainaut, attachée aux ducs de Bourgogne, et illustrée par de hauts faits d’armes[2] ; mais cet écrivain n’a eu d’autre but que de flatter la vanité de Conrart, auquel il dédie son ouvrage. Le père de Conrart étoit d’une honnête famille de Valenciennes ; il n’a jamais annoncé aucun prétention à la noblesse, car il prenoit dans les actes,

  1. L’éditeur possède une quittance ainsi conçue : « Je, Jacques Conrart, bourgeois de Paris, confesse avoir eu et receu de… la somme de vingt-cinq sols un denier et maille, pour un quartier escheu le dernier jour de septembre mil six cent et un, à cause de cent sols et sept deniers tournois de rente à moy deue par la succession de feu sieur Valentin Targer, à cause de Peronne Targer ma femme, etc.… À Paris, ce 3 juin 1614. Signé Jacques Conrart. »
  2. Trésor des recherches et antiquités gauloises et françoises, par Borel ; in-4o. Paris, 1655, page 178.