Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/117

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H~ RELATION

fanterie, qui gardoit le poste de la rivière, revint au secours de fd cavalerie. Sur cela, Wurts lui fait border la haie, et repasse par la barrière avec un escadron sur tous ces volontaires, qui plioient tous dans cet endroit sur M. le prince. Il fait ferme tous se rassemblent sous lui, et, à l’abri d’un escadron de cuirassiers que je lui avois envoyé, retournent à la charge. Pour vous dire aussi ce qui se passoit de mon côté depuis le temps que je vous ai marqué que M. le prince me parloit, il poussoit deux fois à toute bride pour arrêter la tête des volontaires. Il étoit par conséquent bien éteigne de moi, qui, entendant la première décharge, avois, comme vous pouvez croire, bien de la douleur de la lui laisser essuyer tout seul mais si j’eusse couru sans les troupes, mon zète lui eût été infructueux, et pouvoit perdre Tanaire. Je débandai donc vitement la moitié d’un escadron de cuirassiers sous Dumesnil, sans étendard, et le suivis au grand trot avec tout le reste mais comme ma droite étoit plus proche, ma gauche n’ayant pas le temps de faire ce que je lui avois ordonné, au lieu de neuf escadrons que j’aurois eus, je n’en avois plus que quatre. J’arrivai néanmoins par bonheur lorsque les ennemis repoussoient nos gens. C’étoit fait d’eux et de M. le prince, qui ne vouloit point céder, lorsque, trouvant une entrée dans t’espace contenu entre les deux haies je fis charger Revel avec le premier escadron des cuirassiers. ]) eut les deux jambes percées, et son cheval tué de cinq coups. I) fit repasser la barrière et la haie aux ennemis. M. le duc, se mettant à la tête, perça la manche droite du bataillon et entra dedans. Dans ce temps-là Wurts, voyant que je lui prenois le flanc par le chemin qu’il y avoit te long de ta rivière, vint s’opposer à moi avec deux escadrons de la manche du bataillon. Ces deux escadrons plièrent devant nous sans tirer que quelques méchans coups i de sorte que les faisant pousser avec le corps de Pilois à la charge contre cette manche de mousquetaires, et une partie de leurs piquets qui firent fort bien, Yloy les ayant rompus, Narbonne, qui commandoit son régiment poussa avec un escadron à un des ennemis qui soutenoit encore l’infanterie. Celui-ci prit la queue du camp avec le régiment de Nonant. Nous achevâmes de défaire lereste de l’infanterie qui se défendoit dans ses huttes, et une troupe (te quarante chevaux qui tenoit dans l’intervalle. Enfin nous nous