Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

KOTICE

J92

Le jeune Du Plessis, connu d’abord sous le nom de comte de Praslin, eut pour parrain César de Vendôme, fils naturel de Henri IV, et fut placé à l’âge de huit ans comme enfant d’honneur auprès du Dauphin (depuis Louis x)n), qui le prit en grande affection. Plusieurs précepteurs furent successivement chargés de diriger les études du jeune prince, et des enfans qui étoient élevés avec lui. Florence Rivault, le dernier de ces précepteurs, étoit l’un des mathématiciens les plus célèbres de son temps. Il s’appliqua surtout à enseigner à ses élèves la manière d’attaquer et de défendre les places, et tout ce qui tenoit à l’art des fortifications. Ce genre de travail plut à Du Plessis ; il s’y livra avec ardeur, et les connoissances qu’il acquit lui furent d’autant plus utiles qu’elles étoient peu répandues alors : dès son début dans la carrièredes armes e !Jes lui donnèrent une grande supériorité sur les autres officiers de son âge plus tard, elles contribuèrent il son avancement et à ses succès.

Dès l’année 1612, c’est-à-dire à l’âge de quatorze ans, on lui donna un régiment d’infanterie, dont il prit le commandement malgré son extrême jeunesse. II dut cette faveur non-seulement au crédit de son père et à l’amitié du jeune Roi, mais aux services de son oncle Charles de Choiseul, qui avoit été uri des bons généraux de Henri m et de Henri rv, et qui fut fait maréchal de France en 1622.

Du Plessis fit sa première campagne sous les ordres de son oncle en 161~. Il marcha à la tête de son régiment contre les princes, qui levèrent à plusieurs reprises l’étendard de la révolte ; et quoiqu’il eût à peine atteint sa seizième année, il sut se faire estimer