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SUR LE MARÉCHAL DU l’LESSIS.

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des vieux officiers qu’il commandoit. Lorsque la paix fut rétablie à la mort du maréchal d’Ancre, il revint à Paris, et se battit en duel avec l’abbé de Gondy, depuis cardinal de Retz. Malgré toutes les peines que prit l’abbé pour que cette affaire fit de l’éclat, elle fut assoupie ; et Du Plessis servit en 161~, comme simple volontaire, contre les protestans. En 16~, il fut chargé de conduire des troupes dans l’île de Ré, passa heureusement au travers de la flotte ennemie, et contribua à la défaite des Anglais. Il eut le commandement d’un fort pendant le siège de La Rochelle après la réduction de cette place, il continua à faire la guerre aux protestans jusqu’à l’édit de pacification. En 1630, il fut envoyé en Italie avec son régiment ; il se distingua au siège de Pignerol, aux combats de Veillaue, de Carignan et du Pô, et au secours de Casai. Pendant la paix qui suivit le traité de Cherasce [i63i], le cardinal Richelieu, qui avoit su apprécier ses talens et son caractère, et auquel il s’étoit entièrement dévoué, le fit charger d’une mission délicate auprès des divers princes de l’Italie. Du Plessis réussit dans ses négociations et lorsque la guerre recommença dans le Milanais, il y fut envoyé avec le grade de maréchal de camp [ !635j. I) augmenta sa réputation au siège de Valence sur le Pô, au combat du Tésin, à la bataille de Montalbon, et au siège de Chivas.

Eni63O, le comte d’Harcourt, qui prit le commandement de l’armée après la mort du cardinal La Valette, eut ordre du cardinal Richelieu de ne rien faire sans consulter Du Plessis. Ce dernier n’abusa point de la faveur du ministre, et la meilleure intelligence régna entre les deux généraux. Ce fut à lui que l’on