Page:Petitot - Collection complète des mémoires relatifs à l’histoire de France, 2e série, tome 57.djvu/5

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9. L~7~ MÉMOIRES

reux de son opinion, dont il ne se départoit presque jamais ; grand et prolixe écrivain, et faisant sur toutes. matières des mémoires en latin qui ne finissoient point, et qu’il regardoit néanmoins comme des pièces fort nécessaires. Ces mémoires n’épargnoient pas les Autrichiens. Woimar, qui étoit un personnage à peu près de même étoHe, prit le soin d’y répondre, et d’y riposter vigoureusement, particulièrement dans un écrit où il appétit les Suédois Gallice Me/renarios ce qui outra Bièrenk !oude telle sorte, qu’étant venu trouver Je maréchal de Gramont, le maréchal le crut possédé, et que tous les diables lui étoient entrés dans le corps ; et jamais farce ne fut pareille. Il se débattoit comme un furieux sur ces mots de Gallice m-rce/Mn’o.~ se levoit de son siège, et revenoit à la charge répétant merce-YO.~ en disant au marécha) ~/7HCO~ ce/z/a ?tfgn-o.~ lequel acquiesçoit à tout avec un sang froid qui augmentoit encore l’emportement du Suédois : mais comme le maréchal vit que la conversation tiroit en longueur, toujours de la même force, il s’avisa de la finir, en lui demandant s’il croyoit que We !mar prît de ses mémoires pour composer les siens ; qu’ainsi il ne lui feroit pas raison de ce qu’écrivoit un vieux fanatique ennemi juré de la France, qui ne suivoit que sa passion outrée, et qui ne savoit ce qu’il disoit.

Cette nation est incommode, et difficile traiter par sa fierté et sa défiance, et peu sujette à se retâcher sur ce qui regarde le moindre de ses Intérêts. 11 y eut de la prudence au cardinal Mazarin d’empêcher que leur armée n’achevât de se dissiper ce qui fût apparemment arrivé, se trouvant, après leur