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t65Oj MÉMOIRES

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qu’on puisse s’imaginer, combler la France de bénédictions, et la personne du Roi mon maître d’un

contentement si parfait, que mes paroles ne sont pas capables de l’exprimer à Votre Majesté (’).M Le roi Catholique lui répondit que le jour qu’il avoit tant souhaité étoit enfin arrivé, dont il avoit une extrême joie ; qu’il contribueroit de son côte à maintenir avec le Roi son frère et neveu une bonne et sincère correspondance et quant à la demande qu’il lui faisoitde l’Infante, il l’estimoit etjugeoit convenable, et qu’il donneroit une prompte et favorable réponse ; que cependant il allàt voir la Reine et l’Infante. Après quoi le maréchal de Gramont se retira un peu. au côté droit de la chaise du Roi, et fit signe à toutes les personnes de condition qui étoient avec lui de s’apprecher pour le venir saluer, l’ayant supplié auparavant d’agréer qu’ils eussent cet honneur. Le comte de Guiche fut le premier qui vint lui faire la révérence ; mais comme c’étoit l’homme du monde le plus agréable, et de la figure la plus noble, le Roi le regarda avec attention ; puis adressant la parole au maréchal, il lui dit 2~e~ 7ne~<9 es (a). Je vins ensuite ; et le Roi me trouvant encore plus a. son gré, et quelque chose de plus gracieux que le comte de Guiche, voici par où il finit avec le maréchal sur le compte des deux frères Teneis MM~- (5)~ &Me~(M ~/7~ A :/o~-j~ bien O) Dans un ccriL du temps, on prétend que le maréchal fut présenté au Roi et à l’Infante, et fru’H ne leur adressa que c<*s mots (t Sire, le. « Roi mon maître vous accorde la paix ; et à vous, madame, Sa Majesté n vous donne son cœur et sa couronne. L’auteur cite cette prétendue harangue comme un modèle de laconisme. (t).Buet ! mocc es : Il est bel homme. (3) Teneis muy, etc. Vous avez de bons et beaux entans, il est aisé de voir que les Gramont sont de race espagnole.