pour embrasser ta tête morte,
à la place de frère !
pour coiffer tes longs cheveux,
malheur à moi !
et te nouer ton mouchoir,
sœur désolée !
Tu es dans les mains ennemies à présent,
qu’ils te paient !
ils mutileront ta jolie tête,
très ennemis !
Tu trouveras là-bas beaucoup de frères,
malheur à nous !
tous des faucons choisis,
regrettés frères !
sur les murs de Travnik,
que Dieu les maudisse !
tu ne reconnaîtras plus ces têtes fraternelles,
malheur à nous !
car elles ont été mutilées
par l’infidèle !
Où ira ta jeune femme ?
malheur à elle !
et tes deux jeunes enfants ?
orphelins !
Que fera ton pauvre grand-père Baïko,
mon Batritch !
Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/129
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.