Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/169

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ÉVÊQUE DANILO


Bonheur à moi, mes faucons !
bonheur à moi, héroïque liberté,
tu es bien ressuscitée ce matin
des tombeaux de nos ancêtres !


(L’évêque descend de cheval et embrasse les héros qui ont commencé la lutte avec les Turcs et marchent le long de la plaine en chantant et tirant des coups de fusil pour s’égayer. Quand ils arrivent devant l’église, l’igoumane Stéfan est là à la porte avec un autre moine qui tient la sainte coupe à la main.)


IGOUMANE STÉFAN


Je ne vois pas, mais j’entends bien.
Allez, frères, communiez
sans préparation, sans confession,
et je prends tout sur mon âme.


(Ceux qui n’avaient pas mangé s’approchent et communient ; après la communion l’on embroche les rôtis, et le kolo commence à chanter. L’évêque entre dans la maison avec les cinq Martinovitch, vouk Borilovitch et ses trois fidèles serviteurs. Les rôtis cuisent, la jeunesse joue différents jeux et le kolo chante.)


KOLO


Le nuage avait couvert le soleil,
la brume avait couvert la montagne,