Page:Petrović-Njegoš - Les Lauriers de la montagne, trad. Veković, 1917.djvu/98

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Il s’en exhale une odeur affreuse ;
Les habitants n’ont pas une goutte de sang au visage.


VOUK MITCHOUNOVITCH


Et comment te reçurent-ils ?


VOÏVODE DRACHKO


Comment veux-tu qu’on me reçoive, vouk ?
je ne connaissais personne là-bas,
qui veux-tu qui me reçoive ?
Et ce vilain et affreux tumulte
m’empêchait de sortir de ma maison.
Tout le temps le bruit régnait autour de moi,
Dès que je voulais sortir à travers la ville ;
C’était comme le mardi gras, chez nous,
Quand la jeunesse fait la mascarade.
S’il ne s’était pas rencontré un ami :
Le fils de Zané Grbitchitch,
Je n’aurais plus retrouvé ma maison,
J’aurais laissé mes os là-bas ;
il m’a reçu fraternellement,
et m’a mené partout dans Venise.


VOUK MANDOUCHITCH


Sont-ils braves, Voïvode ?