Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/142

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la justice demandent de vous, sachant que vous avez aussi bien qu’eux un maître qui est dans le ciel. (Colos. iv, 1.)

Q. Comment doit-on agir, si les maîtres ou les supérieurs exigent quelque chose qui soit contraire à la foi et en opposition avec la loi divine ?

R. Dans ce cas, on doit leur répondre ce que les Apôtres répliquèrent aux princes et chefs des Juifs : Jugez vous-même s’il est juste devant Dieu de vous obéir plutôt qu’à Dieu. (Actes, iv, 19.) Et il faut en subir les conséquences, et supporter pour la foi et pour ne pas violer la loi de Dieu quoi qu’il puisse s’en suivre ou en résulter.

Q. Quel nom général donne-t-on à la vertu dont ce commandement contient le précepte ?

R. L’obéissance.


DU SIXIÈME COMMANDEMENT.


Q. Que nous défend le sixième commandement ?

R. L’homicide ou tout autre attentat contre la vie de nos semblables, de quelque genre que ce soit.

Q. Est-ce que toute mort de l’homme par l’homme est une violation criminelle de la loi divine, un meurtre ?

R. Non, ce n’est pas un meurtre lorsqu’un individu est privé de la vie par les deux raisons suivantes :

1. S’il est criminel et que la justice humaine le punit de mort pour des méfaits ;

2. Lorsqu’à la guerre on donne la mort à un ennemi du Souverain et de la patrie que nous défendons.

Q. Mais si un meurtre est commis involontairement, par hasard, et sans intention, comment doit-on en penser ?

R. Le meurtrier involontaire ne peut être compté pour innocent s’il n’a pas usé de toutes les précautions pour prévenir les accidents possibles, et, en tout cas, il doit alléger