Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/147

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tion pèche contre son propre corps ; ce qui veut dire qu’en le corrompant il le souille de maladies pernicieuses et altère même les facultés de l’âme, surtout l’imagination et la mémoire. (Voyez Corinth. vi, 15, 18, 19.)


DU HUITIÈME COMMANDEMENT.


Q. Que nous défend, en général, le huitième commandement ?

R. Le vol, ou l’appropriation, par quelque moyen que ce soit, de ce qui ne nous appartient pas.

Q. Quelles sont, en particulier, les diverses formes de ce délit ?

R. Les principales sont :

1. Le brigandage, lorsqu’on s’empare ouvertement et par la violence d’un objet étranger.

2. Le larcin, lorsqu’on dérobe secrètement la propriété d’autrui.

3. La fraude ou l’appropriation par la ruse de ce qui n’est pas à nous ; comme, par exemple, émettre de la fausse monnaie, vendre de la marchandise mauvaise pour de la bonne, fausser les mesures et les poids, frustrer ses créanciers en cachant ce qu’on possède, ne pas remplir ses engagements, ou ne pas exécuter des testaments. On se rend également coupable, si l’on soustrait à la justice le voleur, puisqu’on empêche par là que celui qui est lésé obtienne satisfaction.

4. Le sacrilége, ou l’appropriation de ce qui est consacré à Dieu et appartient à l’Église.

5. La simonie, quand le ministère sacré et les dignités ecclésiastiques s’achètent et se vendent dans les vues d’intérêt et d’ambition.

6. La vénalité, lorsque, par intérêt, les coupables sont justifiés, les subalternes s’élèvent en dignité sans mérite, pour