Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/150

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Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. (Matth. vii, 1.)

Q. Le mensonge est-il permis, lorsqu’il n’est pas énoncé dans l’intention de nuire au prochain ?

R. Non, il n’est jamais permis, parce qu’il ne s’accorde pas avec l’amour et l’estime du prochain, et que tout mensonge est indigne de l’homme, et surtout du chrétien, créé pour la vérité et la charité.

C’est pourquoi, en vous éloignant de tout mensonge, que chacun parle à son prochain dans la vérité, parce que nous sommes membres les uns des autres. (Éphes. iv, 25.)

Q. Que doit-on observer avant tout, pour éviter plus aisément les péchés proscrits par le neuvième commandement ?

R. Il faut mettre un frein à sa langue. Car si quelqu’un aime la vie et désire que ses jours soient heureux, qu’il empêche que ses lèvres ne prononcent des paroles de tromperie. (I. Pierre, iii, 10.)

Si quelqu’un d’entre vous se croit être religieux et ne retient pas sa langue comme avec un frein, mais séduit lui-même son cœur, sa religion est vaine et infructueuse. (Jacques, i, 26.)


DU DIXIÈME COMMANDEMENT.


Q. Que nous défend le dixième commandement ?

R. Les désirs contraires à l’amour du prochain, et, ce qui en est inséparable, les pensées incompatibles avec cet amour.

Q. Pourquoi les actions mauvaises ne sont-elles pas seules défendues, mais aussi les mauvaises pensées et les désirs condamnables ?

R. En premier lieu, parce que toute âme qui nourrit de mauvais désirs et de mauvaises pensées n’est plus pure devant Dieu, et devient indigne de son Créateur, selon l’expression de Salomon : Les pensées mauvaises sont en abomination au