Page:Philarète Drozdov - Catéchisme détaillé de l'Eglise catholique orthodoxe d'Orient, 1851.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Q. Faut-il en conclure qu’il n’y a en Jésus-Christ qu’une seule nature ?

R. Non ; les deux natures se retrouvent en lui inséparables et cependant distinctes, la nature divine et la nature humaine ; il en résulte une volonté double, divine et humaine, en Jésus-Christ.

Q. S’ensuit-il qu’il y ait deux personnes en lui ?

R. Non. Une seule et même personne, Dieu et homme conjointement, est l’Homme Dieu, Jésus-Christ.

Q. Comment l’Écriture sainte rend-elle témoignage à l’incarnation du Fils de Dieu, par l’intervention de l’Esprit et de la vierge Marie ?

R. La narration de l’évangéliste saint Luc nous apprend que lorsque la sainte Vierge demanda à l’ange envoyé pour lui annoncer que Jésus serait conçu en elle : Comment cela se fera-t-il, car je ne connais point d’homme ? L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre : c’est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous sera appelé le Fils de Dieu. (Saint Luc, i, 34-35.)

Q. Qui était la Vierge Marie ?

R. Une Vierge pure et sans tache de la race d’Abraham et de David, de cette tige qui devait produire le Sauveur du monde, selon la promesse infaillible de Dieu. Cette vierge était fiancée à Joseph, comme elle descendant de David, afin qu’il fût le gardien et le protecteur de sa jeunesse ; car elle était consacrée à Dieu, ayant fait vœu de virginité.

Q. Demeura-t-elle en effet dans l’état de virginité pendant toute sa vie ?

R. Elle demeura telle avant, pendant et après la nativité du Sauveur ; de là lui vient le nom de ἀειπάρθενος (toujours vierge).