Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/11

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défend de croire et de vivre comme l’Église orientale le professe dans le symbole nicéno-constantinopolitain et le prescrit dans les dix commandements ?

S. — Quant aux dix commandements, il ne peut y avoir de contestation. Mais l’Église orientale ne donne-t-elle peut-être pas à quelques-uns des commandements une explication qui supprime ou au moins affaiblit la force de la loi divine ?

C. — Vous n’avez rien à craindre à cet égard, parce que l’Église orientale laisse l’interprétation de la loi à votre jugement et à votre conscience, éclairés seulement par les docteurs de l’Église et guidés par la parole de Dieu. Elle n’a pas d’interprète arbitraire et indépendant de ses doctrines qui puisse donner à ses propres interprétations la valeur de dogmes de foi et imposer à son gré, de temps à autre, de nouveaux fardeaux aux consciences des chrétiens.

S. — J’ai dit que sur les commandements il n’y a point de contestation. Mais voici une question qui me paraît peu claire : Dieu défend-il de croire ce que professe l’Église orientale dans le symbole nicéno-constantinopolitain ?

C. — Expliquons-nous donc plus clairement : Se trouve-t-il quelque chose dans le symbole de l’Église orientale qui ne soit pas une vérité pure, révélée par Dieu ?

S. — Je voudrais bien avoir la preuve que tout ce que contient le symbole de l’Église orientale est la vérité pure et révélée par Dieu.

C. — Je vais vous la donner, cette preuve. Et d’abord, non-seulement toutes les vérités, mais même les expressions et les mots les plus importants qui se rencontrent dans le symbole de l’Église orientale sont empruntés