Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/12

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à la sainte Écriture, qui contient la vérité la plus pure, la vérité révélée de Dieu même. Un seul mot : catholique, ϰαθολιϰὴ (Je crois en une seule sainte Église catholique et apostolique), ne dérive pas, aussi directement que les autres, de l’Écriture sainte ; mais ce mot contient moins l’essence que l’explication du dogme. En second lieu, on voit que vos premiers doutes sont provenus de ce que vous avez remarqué des divergences entre les différentes communions chrétiennes. Je dois donc vous dire qu’aucune des communions chrétiennes dissidentes de l’Église orientale n’exige et ne pourra jamais exiger que quelque chose soit retranché du symbole nicéno-constantinopolitain ; je dis aucune Église dissidente, excepté celles qui nient les mystères de la Trinité et de l’Incarnation, qui, par conséquent, ne sont pas dignes du nom d’Église chrétienne, et dont les opinions ne vous paraissent certainement pas mériter l’attention.

S. — Que s’ensuit-il donc ?

C. — C’est que toutes les communions chrétiennes reconnaissent pour la vérité pure, pour la vérité révélée par Dieu même, tout ce que contient le symbole de l’Église orientale.

S. — Je vois maintenant qu’il me faut apporter quelques modifications au principe que j’ai admis tout à l’heure.

C. — Quel principe ?

S. — Le voici : Lorsque nous nous sentons tenus d’obéir à quelque pouvoir sur la terre, nous ne lui devons soumission qu’autant qu’il n’exige pas ce que Dieu défend.

C. — Eh bien, quelle modification voulez-vous apporter à ce principe ?