Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/21

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S. — Expliquez-vous mieux.

C. — Prenons, par exemple, le baptême. Croyez-vous que ce sacrement vous ait été dûment administré ?

S. — Rien ne m’empêche de le croire ; car le sacrement du baptême est convenablement administré toutes les fois qu’il se fait au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

C. — Le saint Apôtre dit : « Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez été revêtus du Christ[1]. » Cela s’est-il fait aussi en vous ?

S. — Je crois que, par la grâce de Dieu, cela aussi s’est opéré en moi à mon baptême ; mais, en examinant ma conscience, je ne peux pas dire que j’aie conservé sans tache ce vêtement divin.

C. — Pardonnez mon zèle, peut-être téméraire, si je profite de votre aveu pour vous reprendre. Vous sentez, et vous l’avouez, que vous n’avez pas conservé la grâce du baptême. Donc la perte que vous avez faite et le danger qui en peut résulter sont en vous-même ; par conséquent, c’est en vous aussi que doit avoir lieu le combat salutaire. Mais au lieu de cela vous vous élevez, par vos doutes, contre l’Église qui vous a conféré cette grâce. Vous avez reçu un trésor, vous l’avez perdu ; c’est à vous donc de vous efforcer de le retrouver ; mais, au lieu de cela, vous vous arrêtez à examiner si ce trésor vous a été donné de la main droite ou de la main gauche.

S. — Vous me réprimandez comme si vous saviez avec certitude que je ne fais qu’examiner l’Église, mais

  1. Galat., iii, 27.