Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/33

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Est-ce un homme rempli de l’Esprit de Dieu ? Est-ce un ange ? Ce consolateur peut-il dédommager les apôtres de l’absence du Fils de Dieu ? Jésus-Christ répond à ces doutes dans la suite de son discours. D’où viendra-t-il, ce consolateur ? Je l’enverrai (c’est-à-dire de l’endroit où je vais), dit Jésus-Christ. Où ira-t-il ? Il viendra chez les apôtres. Le Consolateur lequel je vous enverrai, dit le Seigneur à ses disciples. Est-ce un homme, est-ce un ange qui sera envoyé ? Non ; je l’enverrai, dit Jésus, non de la part des hommes, ni de la part des anges, mais de la part du Père. Mais, ces doutes résolus, il reste à répondre à une autre question, beaucoup plus difficile et importante, savoir : Quel est donc ce grand consolateur que le Fils de Dieu enverra de la part de Dieu le Père ? Est-ce le Fils de Dieu, auquel, après la résurrection, « est donnée toute puissance dans le ciel et sur la terre[1] » ? Comment se fait-il qu’à cette même époque il veuille envoyer le consolateur, non de lui-même, non par sa propre puissance divine, mais « de la part du Père » ? Pour résoudre ces doutes, Jésus-Christ dévoile enfin la nature même du consolateur : Ce consolateur, dit-il, est « l’Esprit de vérité, qui procède du Père ; » comme s’il disait : « Je l’enverrai de la part du Père, dis-je, parce que ce n’est pas un esprit créé et soumis à ma puissance que je vais vous envoyer, mais l’Esprit qui tire de Dieu le Père l’origine éternelle de son hypostase divine. »

S. — Mais Jésus-Christ dit aussi du Saint-Esprit : Il prendra de ce qui est à moi[2]. »

C. — Ajoutez à ces paroles celles qui les suivent, et

  1. Mat., xxviii, 18.
  2. Jean, xvi, 14.