Page:Philippe - Les poetes de la Savoie.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

détachées contenant le plan de quelques-unes de ces comédies enfantines où Colombine et Polichinelle avaient souvent les honneurs du théâtre. On regrette, en lisant ces fragments de dialogues, où un peu de malice se môle à la gaieté de l’enfant, que leur auteur n’ait pas continué à donner un corps à ces idées en les incarnant dans des personnages créés par son esprit observateur ; à coup sûr, ils auraient réussi à mettre en relief les ridicules et les travers de la société. »

Ces tendances premières étaient trop prononcées, pour que plus tard Jenny Bernard ait pu leur résister ; aussi continua-t-elle à se vouer à l’étude des lettres et surtout de la poésie. Mais, ce ne fut qu’en 1834 qu’elle se décida à publier quelques-uns de ses vers, sous le titre de le Luth des Alpes, essai poétique, historique et descriptif sur les eaux d’Aix en Savoie[1] ; elle fit paraître ensuite un petit poème sur Saint Bernard de Menthon. Ces deux ouvrages furent couronnés par l’Académie royale de Chambéry.

Obéissant à un sentiment patriotique des plus louables, Jenny Bernard, dans le Luth des Alpes, a voulu faire la description d’Aix-les-Bains et de ses environs, et intéresser de la

  1. Paris, chez J. Dufart, libraire.