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MICALOZ.

Fils d’un charpentier de Lyon. Il a composé un ouvrage sur l’attaque et la défense des places fortes, publié par l’éditeur Corréard, mais resté inachevé. Ce malheureux, doué d’une énergie de volonté surhumaine, faisait des tours de force en économie, car ses ressources étaient des plus minimes, et il ne travaillait uniquement qu’à son ouvrage sur les fortifications. Il est mort complètement fou, vers 1845 (Intermédiaire, t. I, p. 138.)


MICHELET.

Quérard n’hésitait pas à ranger parmi les écrivains dont les facultés intellectuelles étaient dérangées, cet auteur auquel l’esprit de parti a procuré une célébrité qui menace de n’être pas durable.

Il était atteint d’érotomanie, et, comme d’habitude, la vieillesse ne faisait qu’aggraver le mal. Son livre De l’Amour, dont on s’est si justement moqué et qui réclame l’indispensable accompagnement de planches coloriées ; ses derniers ouvrages prétendus historiques, où il n’aperçoit dans les annales des diverses nations que libertinage à toute outrance, incestes, débauches qui révoltent la nature ; ses dithyrambes, véritables amphigouris apocalyptiques en l’honneur des idées révolutionnaires, tout cela ne laisse pas, aux yeux du plus novice des aliénistes, l’ombre d’un doute sur l’état du cerveau malade,