Page:Philostrate - Traité sur la gymnastique, trad.Daremberg, 1858.djvu/119

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voir à cet égard, on se montrera versé dans la science gymnastique ; on renforcera les athlètes, et le stade refleurira parce qu’on s’y exercera comme il convient.

55. L’haltère est une invention de ceux qui se livrent au pentathle ; il a été imaginé en vue du saut auquel il doit son nom ; car les règlements jugeant que le saut est le plus difficile de tous les concours, encouragent le sauteur au moyen de la flûte et le rendent plus léger à l’aide de l’haltère, attendu que ce poids assure le balancement des bras et donne un appui solide et bien marqué sur le sol. Or, les règlements enseignent combien cela est important, puisqu’ils ne permettent pas de mesurer l’étendue d’un saut, à moins que la trace du pied ne soit bien dessinée. Les haltères longs exercent les épaules et les bras, et les haltères sphériques exercent aussi les doigts. Il faut les remettre aux mains des athlètes légers aussi bien qu’entre celles des athlètes pesants, pour tous les exercices, excepté pour l’exercice au repos.

56. La poussière boueuse est capable de déterger et de mettre dans un état moyen ceux qui se trouvent dans un état exagéré ; la poussière des poteries est capable d’ouvrir les pores et de faire transpirer les parties obstruées ; la poussière bitumineuse réchauffe légèrement les parties refroidies ; la poussière noire et la jaune sont toutes deux terreuses et bonnes pour malaxer et favoriser la nutrition ; la poussière jaune rend aussi les athlètes brillants et agréables à voir, comme