voyelles d’avant. Parmi les voyelles d’arrière on doit en reconnaître au moins quatre variétés distinctes :
Cette voyelle ne se rencontre que comme premier élément des diphtongues ᴀᴜ et ᴀɪ (cf. §§ 199 et 196).
Il s’agit d’un ɑ articulé nettement en arrière, assez comparable à l’ɑ de français pas. Chez les sujets jeunes (particulièrement chez les jeunes filles) on entend un ɑ sensiblement plus en avant et se rapprochant de la position neutre, donc intermédiaire entre angl. father et franç. pas.
ɑ se rencontre en syllabe tonique entre consonnes vélaires, ou à l’initiale devant consonne vélaire, excepté devant h, où l’on a a (que l’on a aussi communément devant χ).
ɑgəs (agus) « et » ; ɑrəm (arm) « arme » ; ɑsəl (asal) « âne » ; glɑs (glas) « gris-vert » ; kɑsɩmʹ (casaim) « je tourne » ; lɑg (lag) « faible » ; fɑdə (fada) « long » ; mɑgə (magadh) « plaisanter » ; gɑrəv (garbh) « grossier » ; mɑrk (marc) « signe » ; mɑrəgə (margadh) « marché » ; nɑsg̬ʷɩmʹ (nascaim) « je lie » ; rɑgə (raga) « chose, personne décharnée, coriace » ; sɑlən (salann) « sel » ; tɑkə (taca) « garantie » ; tɑpʷɩgʹ (tapaidh) « rapide ».
ɑ꞉ est en général articulé un peu plus en arrière et un peu plus haut que ɑ, donnant l’impression d’une voyelle intermédiaire entre français pâte et anglais all, mais non arrondie ; il en est du moins ainsi chez beaucoup de sujets d’un certain âge, les jeunes gens (et, ici encore, particulièrement les jeunes filles) articulant comme pour ɑ (cf. § 184).
ɑ se rencontre en toutes positions ; après ou devant consonne palatale se développent les glides j ou i ; après consonne palatale il peut y avoir flottement entre ɑ꞉ et a꞉ (cf. § 189).
ɑ꞉lʷɩnʹ (álainn) « beau » ; ɑ꞉rɩʃtʹi꞉ (áraistí) « ustensiles » ; əbᵊlɑ꞉ⁱlʹ